Les soins conservateurs : prévention et soins courants
Traitement des caries, détartrage, soins préventifs… Tous ces petits actes dentaires courants et bien connus des patients font partie des soins conservateurs.
Un petit point sur ces soins qui font le gros du quotidien du dentiste.
Soins de prévention
Tiens, ça fait un bail que vous n’êtes pas allé rendre visite au dentiste.
Ca ne vous manque pas vraiment.
Mais quand-même…
Et si vos dents étaient en train de vous la faire à l’envers ?
Une carie, là, tapie dans un petit coin de la molaire est peut-être déjà à l’œuvre…
Et cette petite sensibilité que vous n’aviez pas avant… Ou ce saignement qui survient maintenant à chaque fois que vous dégainez la brosse à dents pour la frotter contre vos dents…
C’est peu de choses.
Mais en laissant traîner… Est-ce que la situation ne risque pas de dégénérer ?
Allez, mieux vaut prévenir que guérir.
Et voilà que vous prenez rendez-vous.
Les visites préventives chez le dentiste sont un bon moyen de se rassurer. D’obtenir des conseils pour prendre soin de sa dentition en tenant compte de ses propres fragilités. De recevoir les petits soins nécessaires pour résorber un petit trouble ou une pathologie naissante. Le dentiste peut aussi dispenser quelques soins préventifs afin de mieux protéger vos dents contre les agressions extérieures.
Un exemple : vos dents sont entartrées ? Un détartrage permettra de les nettoyer et rendra votre sourire plus éclatant. Il réduira aussi le risque de caries et de gingivites, car la plaque dentaire regorge de bactéries susceptibles de s’attaquer à vos dents et à vos tissus.
Le traitement des caries
Mais parmi les soins conservateurs les plus fréquents figure incontestablement le traitement des caries.
En cas de carie, selon l’avancée du processus, les soins seront plus ou moins lourds.
Si la carie n’a attaqué que l’émail dentaire, il faudra creuser la dent à l’aide d’une fraise et d’une turbine pour la nettoyer. Il faudra ensuite boucher la cavité dentaire avec une obturation (inlay, onlay).
Les plombages sont aujourd’hui abandonnés au profit d’obturations moins controversées : ciments verres ionomères, résines composites, obturations céramiques, etc. Pour plus de discrétion, ces éléments seront normalement teints de la couleur de vos dents.
Mais si, à ce stade, la carie n’est pas traitée, elle infiltre ensuite la dentine, située juste derrière l’émail. Souvent, la dent est alors plus sensible au contact du chaud, du froid ou de l’acidité car les tubuli dentinaires qui composent la dentine sont davantage exposés.
Quoiqu’il en soit, que la carie ait attaqué l’émail ou la dentine, les techniques de la dentisterie restauratrice permettront de soigner la dent.
En revanche, les choses se corsent quand la carie s’est propagée plus loin et qu’elle a atteint la pulpe dentaire, le nerf et les vaisseaux sanguins. Parfois, elle attaque la racine et peut même se répandre dans la gencive.
Pour les soins qui concernent l’intérieur de la dent, on parle d’endodontie.
A ce stade, la dévitalisation de la dent est parfois nécessaire. Quand le dentiste se rend compte qu’il ne pourra pas soigner la pulpe (en pratiquant une pulpotomie), il doit la retirer (pulpectomie).
Si la partie de la pulpe qui est malade est suffisamment délimitée et peu étendue, le dentiste peut se lancer dans un coiffage pulpaire. La pratique consiste à isoler la pulpe saine, pour ne retirer que la partie malade (pulpectomie partielle).
Mais le coiffage pulpaire n’est pas souvent pratiqué par les dentistes en raison de son fort taux d’échec.