Inlay, onlay, inlay-core : ils redonnent vie à votre dent
Vous avez une carie ? Alors que vous décrochez le téléphone pour prendre rendez-vous chez le dentiste, vous visualisez déjà le tableau. Le son de la turbine. La vibration, et ce bruit sourd quand le métal de la fraise entre en contact avec votre dent malade. Puis un trou qui se creuse, du liquide qui nettoie, et un charmant morceau de plomb scintillant en guise de pansement !
Rassurez-vous. Les plombages ne sont plus. Ils sont aujourd’hui remplacés par des obturations beaucoup si discrètes qu’elles se fondent complètement dans la dentition.
L’inlay et l’onlay remplacent les plombages
En fonction de l’emplacement, le dentiste utilisera un inlay ou un onlay.
L’inlay sert à combler une cavité placée sur la partie intérieure de la paroi dentaire. L’onlay, lui, recouvre la dent pour combler une cavité située sur la partie extérieure de la paroi dentaire.
L’inlay et l’onlay peuvent être fabriqués en métal, mais aussi en d’autres matériaux. La résine composite et les matériaux céramiques sont plébiscités car ils présentent une grande résistance mécanique. Ils ne s’abîment presque pas quand ils subissent les pressions exercées par la mastication et présentent donc une bonne tenue dans le temps. Ces matériaux épousent bien les contours de la dent, ce qui permet d’éviter que des espaces se creusent entre l’obturation et la dent. Or ces espaces sont propices à la survenue d’affections, relativement fréquentes sous les anciens plombages.
Enfin, cerise sur le gâteau, la résine composite et les matériaux céramiques peuvent être teints de la couleur des dents !
Une pose en deux étapes
De façon générale, pour poser un inlay ou un onlay, deux consultations sont nécessaires.
La première permet de nettoyer la dent et de la soigner. Le chirurgien dentiste creuse une cavité suffisamment grande pour éliminer tout reste de carie. Il prend l’empreinte nécessaire à la fabrication de l’obturation. Puis il la transmet au laboratoire, pour une fabrication sur-mesure.
La deuxième séance est celle de la pose à proprement parler. Le dentiste insère l’inlay ou l’onlay dans la cavité dentaire.
L’inlay-core prend le relais
Parfois, la dent est vraiment trop abîmée pour être restaurée par la pose d’un inlay ou d’un onlay.
Pour éviter d’extraire la dent, le chirurgien dentiste entreprend alors de la renforcer en posant un inlay-core (également dénommé faux moignon ou dent sur pivot). Ce dispositif est fait en deux parties. Il comprend un tenon – sorte de tige destinée à être insérée dans le canal radiculaire de la racine – et un moignon (partie supérieure sur laquelle sera posée une couronne artificielle).
Le tenon sert à renforcer la solidité de la racine, pour qu’elle puisse servir de support d’ancrage à la couronne dentaire. Quand la dent a plusieurs racines (dent pluriradiculée), un tenon est inséré dans chaque canal. Si les tenons sont divergents, un système de verrouillage métallique est mis en place (clavette). Le dispositif porte alors le nom d’inlay-core à clavette.
Fabriquer l’inlay-core : deux méthodes
Pour la fabrication de l’inlay-core, le dentiste a le choix entre deux options.
Dans le cas de la méthode directe, le dentiste effectue lui-même une maquette de l’inlay-core avec une résine dentaire calcinable. Il envoie ensuite la maquette au prothésiste, qui coule directement l’inlay-core dans le métal.
S’il opte pour la méthode indirecte, le dentiste réalise une empreinte dentaire du patient en silicone qu’il envoie au prothésiste. Celui-ci réalise alors une maquette en cire et l’envoie au dentiste. Le patient essaiera la maquette et des ajustements pourront avoir lieu avant de fabriquer l’inlay-core en métal.